Un essai de la tradition vendéenne à la maison.
A l’approche de Pâque orthodoxe, comme tous les ans, je commence à tester de recettes de brioches. Cette année, je me suis attaquée à la gâche vendéenne. J’apprécie beaucoup cette brioche à la mie plutôt dense et sucrée, qui reste moelleuse et humide.
De ce que j’avais lu, il paraît que la gâche était déjà connue au Moyen-âge. L’on la préparait au moment des grandes fêtes religieuse (et, notamment Pâques) ainsi que pour les fêtes familiales : mariage, baptême, communion. Au XIX siècle, les artisans boulangers de la région ont modifié la recette (en ôtant la crème fraiche) et la forme (en la tressant) pour en faire… la brioche tressée qui est devenue caractéristique de la Vendée.
Il existe, parait-il une danse avec une brioche lors des mariages traditionnels vendéens. La brioche (souvent pesant plusieurs kilos) est offerte par les parents ou les parrains du jeune couple. Elle est posée sur un grand plateau porté par quatre personnes qui effectuent des pas de danse tenant le plateau à bout de bras. Ensuite, les convives du repas de noces dégustent la brioche avec un café.
Pour ma part, je me suis plutôt concentrée sur l’ancêtre de la brioche, la gâche. Pour la recette, j’ai fait confiance à celle du blog « Le Pétrin » et j’ai eu raison. Résultat : une gâche moelleuse et parfumée… qui avait le goût de trop peu.
Ingrédients :
(Pour 2 gâches, la recette est avec de très légères modifications du blog Le Pétrin)
- 550 g de farine type 45
- 125 ml de lait tiède
- 2 càs de crème fraiche
- 2 œufs moyens
- 1 càc de sel
- 110 g de sucre roux
- 110 g de beurre coupé en petits morceaux
- 2 càs d’eau de fleur d’oranger
- 1 ½ càc de levure de boulanger
Préparation
- Tous les ingrédients sont à température ambiante.
Verser le lait dans un grand bol et y diluer la levure. Ajouter les œufs, le sel et la farine et commencer à pétrir. La pâte est assez sèche et dure. - Transférer la pâte sur le plan de travail. Verser le sucre et commencer à l’incorporer à la pâte. La pâte commence à devenir souple et élastique. Si la pâte reste un peu collante et selon la taille des œufs, rajouter 1 – 2 càs de farine.
- Ajouter le beurre et continuer à pétrir afin de bien l’incorporer à la pâte. Continuer à pétrir pendant 10 – 15 minutes jusqu’à ce que la pâte devienne souple et lisse.
- Ajouter l’eau de fleur d’oranger et continuer de pétrir pendant encore 5 minutes afin de bien incorporer l’arôme.
- Former la pâte en boule, la remettre dans le saladier, couvrir et laisser lever à température ambiante pendant 4 heures (la recette préconisait pendant 6 heures, mais il devait faire sans doute plus chaud à la maison car au bout de 4h la pâte avait triplé de volume).
- Transférer la pâte sur le plan de travail légèrement fariné et la diviser en deux. Laisser reposer pendant 5 minutes et former les pâtons.
- Déposer les pâtons sur une plaque de four couverte de papier sulfurisé. Couvrir et laisser lever pendant 2 heures à température ambiante (ou jusqu’à ce que les gâches triplent de volume).
- Préchauffer le four à 180°C. Dorer les gâches à l’œuf battu et faire une entaille avec un coûteux bien aiguise sur toute la longueur des gâches. Enfourner pendant 20-25 minutes.