Cette année nous avons passé nos vacances au Portugal. Ma belle-maman étant d’origine portugaise, tous les 4-5 ans nous allons faire un tour au pays, dans sa maison de campagne. La maison se situe dans un petit village pas loin de la frontière espagnole. Je vous présenterais le village un des ces jours. Cette année, à part les occupations habituelles, nous avions prévu de passer quelques jours à Lisbonne.
J’ai beaucoup aimé Lisbonne. C’est une ville à taille humaine et confortable, avec des trottoirs pavés et beaucoup de collines (7 en tout, comme Rome). Le vieux Lisbonne est très charmant avec ses ruelles étroites, des milliers d’escaliers et le linge aux fenêtres. Les façades de beaucoup de maisons sont couvertes de carreaux de céramique en bleu traditionnel («azulejos»), en jaune, vert, marron. Avec des dessins en céramique autour des fenêtres ou sous les toits. Des tramways jaunes se faufilent dans des rues étroites, parfois en passant à quelques centimètres des maisons.
Au-dessus de la ville, le château de Sao Jorge trône sur la colline du même nom. Au pied et sur le flancs de la colline se trouvent les quartiers de Mouraria et d’Alfama : le berceau du fado (avec la ville de Coimbra). Je voulais bien écouter du fado dans un des clubs d’Alfama ou Bairu Alto, mais le jour J venu, mon mari s’est fait voler son portefeuille avec tous ses documents, CB et une partie du budget pour le fado. Malgré cet incident très désagréable, nous avons pu quand même nous promener dans la ville et voir l’essentiel.
Comme mon blog parle surtout de cuisine, je vais dire quelques mots sur la cuisine portugaise. Un des ses produit-phare est la morue («bacalhau») : du cabillaud séché et salé. On peu la déguster sous différentes formes : « bacalhau cozido » (cuit à l’eau avec des légumes), « bacalhau a braz » (avec des œufs et frites), « bacalhau a lagareiro » (cuit au four avec des pommes de terre). Autre plat très répandu : les sardines grillées (« sardinhas asadas »). En somme, le poisson et les fruits de mer sont très populaires le long des cotes. Les plats sont généralement servi accompagnés de riz et de frites, parfois avec de la salade à côté. Une particularité des repas servis au restaurant est « le couvert » : quelques morceaux de pain, olives, beurre, fromage ou paté de sardines qui sont apportés juste après votre arrivée. Ils sont payants si vous les entamez. Si vous êtes de voyage à Lisbonne, la Cervejaria da Trindade (merci, Hélène !) vaut le détour : une ancienne brasserie construite sur les vestiges d’un couvent du XIIe siècle avec de magnifiques décorations en céramique dans la salle principale. Malheureusement, l’endroit doit être indiqué dans tous les guides, car après 20h00 du soir la foule se presse aux portes. De la cuisine traditionnelle sans prétentions pour haute gastronomie, servie dans un décor magnifique.
N’oubliez pas aussi de visiter Belém : un quartier un peu en dehors du centre ville, le long du Tage. A part le monastère des Hyéronimites et la Tour de Belém, tous les deux inscrits au patrimoine mondial del’UNESCO, c’est l’endroit où l’on déguste les célèbres pâtisseries « Pasteis de Belém » : tartelettes avec à la crème pâtissière sur une sorte de pate feuilletée. Selon l’histoire, elles ont été crées au XVIII siècle au monastère des Hyéronimites et vendues pour rapporter un peu d’argent au couvent. Le couvent a été fermé dans les années 1820 et depuis 1837 la pâtisserie « Casa de Belém » est la seule qui tienne la recette originale. Les tartelettes fabriquées là-bas sont les seules à avoir l’appellation « Pastel de Belém», ainsi dans le reste du pays elles sont connues sous le nom de «Pasteis de Nata». Ce sont mes gâteaux portugais préférés : le croustillant de la pâte avec l’oncutoasité de la crème dedans, un délice! J’avoue que je trouve les autres types de gâteaux un peu trop lourds et sucrés.
En résumé, je retournerai bien à Lisbonne, même juste le temps d’un long week-end, pour revoir ses façades en céramique et me perdre à nouveau dans les ruelles d’Alfama et Bairo Alto.