Tarte aux concombres

Un pari gagné ou quand une soupe froide devient cheesecake.

Je ne sais pas si vous connaissez la vieille blague du petit garçon qui demande de la tarte aux concombres à la boulangerie*. Elle existe aussi en version bulgare, sauf que là-bas, c’est le lapin qui demande de la tarte à la carotte. Lors d’une discussion sur l’étude comparative des deux blagues, PP soutenait la thèse que la version française est plus plausible que la bulgare (eh oui, on s’amuse bien chez nous !), car même si la tarte à la carotte n’est pas bonne, celle au concombre est pire. Là, je lui ai rappelé qu’il en avait déjà mangé du « carrot cake » pour un de mes anniversaires et qui plus est, il l’a bien aimé. Donc, il faudrait donner une chance à la tarte aux concombres. Que nenni ! La tarte aux concombres n’est pas bonne, une fois, c’est tout ! Du coup, presqu’en rigolant, nous avons fait un pari : que PP non seulement va manger une tarte aux concombres, mais il voudrait s’en resservir. Je suis partie plutôt confiante, car je mijotais déjà dans ma tête le Plan Diabolique qui me permettrait de gagner le pari.

Il existe en Bulgarie une soupe froide (tarator), à la base dе yaourt, dès de concombres, ail, aneth et noix que PP adore, tout simplement. Il est capable d’en manger tous les soirs d’été, si j’en prépare. La base de ma tarte était toute trouvée. De plus, j’ai décide de la croiser avec un autre plat dont PP raffole, le cheesecake. Pari gagné, même si j’ai été accusée de la triche à postériori, car la tarte aux concombres était salée. Mais, au moment du pari, il n’était stipulé nulle part que la tarte devait être sucrée. Et vlan !

*Au cas où vous ne la connaissez pas : Un garçon rentre dans la boulangerie et demande s’ils ont de la tarte aux concombres. La réponse, est bien sur, non. Le lendemain le garçon revient et redemande encore. Il n’y en a toujours pas. Et ainsi de suite, pendant une semaine. A la fin, le pâtissier en a assez et prépare une tarte aux concombres rien que pour lui. Le lendemain le garçon revient et là, surprise !, il y a de la tarte aux concombres. Le garçon s’exclame « Elle n’est vraiment pas bonne, hein ? »

Ingrédients:
(pour un moule de 20cm)

  • Pour la pâte:
    125 g de farine complète
    125 g de farine ordinaire
    1 càc de sel
    2 càc d’aneth finement haché
    2 càs de noix concassées
    60 ml d’huile d’olive
    1 jaune d’œuf
    Environ 90-100 ml d’eau froide
  • Pour la crème
    450 g de fromage à tartiner (type «Philadelphia » ou « Saint-Moret »)
    250 g de yaourt à la grecque
    4 – 5 càs de crème fraiche épaisse (si besoin)
    1 càs d’aneth finement haché
    1 gousse d’ail
    Quelques cerneaux de noix torréfiés à la poêle
    1 concombre
    1 – 2 radis pour la décoration

Préparation

  • Préparation de la pâte:
    Dans un bol mélanger la farine, le sel, l’aneth et les noix. Ajouter l’huile d’olive et de jaune d’œuf. Mélangez bien avec une fourchette. Peu à peu, ajouter de l’eau et pétrir (je le fais avec une seule main) jusqu’à obtenir une pâte lisse, ferme et non-collante.
  • Abaisser la pâte au rouleau entre deux feuilles de papier sulfurisé. La disposer au fond du moule et la piquer à plusieurs reprises avec une fourchette. Laisser refroidir 30 minutes au réfrigérateur.
  • Recouvrir la pâte d’une feuille de papier sulfurisé, ajouter des haricots ou des perles en céramique pour cuisson et cuire la pâte à blanc pendant 20 – 25 minutes dans un four préchauffé à 180 degrés. Sortir le fond de tarte du four et laisser refroidir complètement sur une grille.
  • Préparation de la crème : Dans un bol mélanger le fromage à tartiner, le yaourt et l’ail écrasé au presse-ail. Ajouter l’aneth et la crème fraiche pour détendre la préparation, en cas de besoin.
  • Verser la crème sur le fond de tarte cuit, lisser la surface à la spatule et décorer avec de fines rondelles de concombre, radis, quelques noix et quelques brins d’aneth.
  • Laisser prendre au frigo pendant quelques heures (ou une nuit). Servir froide.

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