Pendant l’été 1994, j’étais en stage avec le programme Tempus à Gand. Tempus n’existe plus, c’était un programme d’échange d’étudiants, comme Erasmus (devenu particulièrement célèbre avec le film “Auberge espagnole”) pour les étudiant de l’Europe de l’est, avant que nos pays ne fassent partie de la grande famille européenne. Je suis revenu de ce séjour inoubliable avec quelques amitiés, persistantes malgré les milliers de kilomètres qui nous séparent maintenant, mon amour pour le Plat pays et la magie de Paris. Quelques années plus tard, suite à un des ces concours de circonstances heureux et inespérés, je me suis installée durablement à Paris. Comme Bruxelles n’est qu’à une heure et demie de la Ville Lumière, j’avais réussi à convaincre PP d’aller y passer un week-end. A ma plus grande joie, non seulement il y a consenti, mais il n’a pas été déçu du voyage. Le hasard faisant bien les choses, quelques années plus tard, un de mes très bons amis est parti vivre et travailler à Rotterdam. Ce qui nous a naturellement amené à nous rendre visites et à nous retrouver au moins une fois par an à mi-chemin : Bruxelles, Bruges, Gand, Anvers, Liège, Mechelen, etc… que des endroits agréables pour y passer quelques jours, en bonne compagnie, autour d’un repas et, surtout, une bière !
«Ay Marieke, Marieke/ Je t’aimais tant / Entre les tours de Bruges et Gand… » – Jacques Brel
En automne dernier nous sommes à nouveau retournés à Gand (qui restera toujours ma ville belge préférée). Après une longue promenade le long des canaux sous le soleil d’octobre, nos estomacs se sont rappelés à nos bons souvenirs. Nous avons trouvé un très bon resto «‘t Klokhuys» (juste derrière Kraanlei). Un petit resto chaleureux, avec des habitués du dimanche et une excellente cuisine. J’ai commandé le waterzooi (un plat entre soupe et ragout) que je n’avais pas mangé depuis longtemps… presque 15 ans.
Depuis ce dernier voyage, j’ai trouvé la recette de waterzooi sur Marmiton (que j’aime bien), en plus, en sa variété gantoise et sur Food Network… En fin de compte j’ai fait un mélange des deux. Je ne prétends pas que c’est la recette originale, mais ça ressemble fortement à ce que j’ai déjà gouté.
ingredients
(pour 4 – 6 parts)
- 3 blancs de poulet
- Le blanc d’un poireau
- 3-4 pommes de terre
- 2-3 carottes
- 1 tige de céleri
- 500 ml de bouillon de volaille (j’ai utilisé de bouillon en cubes)
- 1 càs de l’huile
- 1 feuille de laurier
- Noix de muscade
- Sel et poivre
- Pour épaissir la sauce :
- 1 càs de maïzena
- 4 jaunes d’œufs (je pense que 2 œuf entiers feront l’affaire aussi, mais j’avais des jaunes sous le coude)
- 15 cl de crème fraiche légère
preparation
- Éplucher et laver les légumes. Couper le poulet en morceaux.
- Émincer le poireau et le céleri (dans les recettes que j’avais trouvées on préconise de tailler le poireau en julienne, mais je n’aime pas les gros morceaux de poireau dans les plats, donc j’ai opté pour de fines rondelles). Couper les carottes et les pommes de terre en rondelles d’1 cm d’épaisseur environ.
- Dans une casserole, faire suer le poireau, le céleri et les carottes dans l’huile chaude (on peut rajouter une petite noisette de beurre) pendant quelques minutes, sans coloration. Ajouter le poulet et le faire revenir encore pendant quelques minutes. Verser le bouillon de volaille, poivrer, ajouter la feuille de laurier et une pincée de noix de muscade.
- Couvrir et laisser mijoter à feu doux pendant 20-25 minutes. Ajouter les pommes de terre 10 minutes avant la fin de la cuisson. Une fois la cuisson terminée, retirer le plat du feu et laisser tiédir quelques minutes.
- Dans un grand bol, mélanger la maïzena avec les jaunes d’œufs. Ajouter la crème fraiche et bien mélanger à nouveau. Ajouter une louche de bouillon du plat et bien mélanger. Rajouter encore une louche de bouillon du plat et mélanger à nouveau. Quand le mélange dans le bol est presque aussi chaud que le plat, verser le contenu du bol dans la casserole et bien mélanger.
Remettre la casserole sur le feu et laisser mijoter encore quelques minutes afin d’obtenir une sauce assez épaisse.
En jouant sur la quantité de maïzena, on obtient une sauce plus ou moins épaisse. Si vous n’en mettez pas, le plat ressemblera plutôt à une soupe. - Servir chaud, parsemé de persil plat haché, accompagné d’une baguette bien croustillante et d’une bière bien fraiche.