Deux semaines en Provence, part I

Un récit d’un voyage estival, en plusieurs parties. La première est consacrée à Sisteron, Aix-en-Provence, Avignon et Arles.

Tous les ans, en janvier se pose la question sur le lieu de vacances d’été : Portugal, Bulgarie ou ailleurs. D’habitude, c’est chacun son tour. Après le Portugal il y a deux ans, et la Bulgarie l’année dernière, nous avons décidé cette année de rester en France. Un de mes rêves depuis longtemps étais de visiter la Provence. Voilà pourquoi quelques jours et quelques clicks plus tard, j’ai trouvé la maison où nous pourrions établir notre camp de base. Elle était située dans les hauts plateaux de Provence, aux abords de Sisteron, dans la verdure et, cerise sur le gâteau, avec une piscine presque entièrement rien que pour nous.

L’attente fébrile des deux semaines de vacances terminée, nous voilà sur la route. Après une traversée express des vignobles de Bourgogne et un repos bien mérité dans le parc naturel du Vercors, nous nous sommes retrouvés à midi du jour le plus chaud de l’année, dans un embouteillage monstrueux parmi des champs de blé et le premier chant des cigales.

Nous voilà en Provence ! Bientôt, nous en avions assez d’attendre sous le soleil de plomb et PP a décidé de sortir des sentiers battus et passer par les petites  routes de campagne (vive le GPS !). Cette décision nous a amené à travers les collines, dans les villages perchés avec des maisons dans les tons roses et beiges, avec des volets colorés fermés et silencieux sous le soleil de midi. Une heure plus tard, nous arrivions à Sisteron.

Sisteron

Appelé aussi « La porte de Provence », Sisteron est situé sur les deux rives de la Durance. Très pittoresque, avec sa citadelle datant du Moyen-âge, sa cathédrale aux allures d’église romaines et son rocher de la Baume avec des plis presque verticaux. Le week-end de notre arrivée, il y avait aussi une fête médiévale où nous avons pu assister à une démonstration de rapaces, des techniques de teinture de l’époque et à  quelques métiers tels qu’ils étaient pratiqués avant l’apparition des technologies modernes.

Après nous avoir donnés deux jours afin de connaître la ville et ses petites ruelles, nous sommes partis à la découverte de la région.

Aix-en-Provence

Aix était la première ville que nous avons visitée. C’était aussi la première ville que je voyais qui portait le sens de Provence, telle qu’on la connaît dans les films, les livres et les cartes postales. Avec ses maisons anciennes aux volets fermés, avec ses ruelles sinueuses se terminant en une place avec café et fontaine, avec ses allées aux ombres épaisses de platanes et avec ses marchés multicolors. Au fait, je vais faire un poste séparé sur les marchés.

Nous avons entamé notre promenade par le Cours Mirabeau, une allée qui se situe à la place des anciens remparts de la ville, le long de laquelle se trouvent plusieurs hôtels particuliers et quelques fontaines. C’était le moment aussi de s’arrêter pour manger une glace dans la petite boutique de Philippe Faur (qui se trouve parmi le Top 5 des artisans-glaciers de 2012 de France, d’après le guide Gault et Millau). Ensuite nos pas se sont dirigés vers la place de Verdun et l’église de la Madeleine, la place Albertas et enfin vers la place Richelme où, le matin, se trouve un marché bien achalandé et où, l’après-midi, l’on peut déguster un café à l’ombre des platanes. Quelques pas plus loin se trouvent l’hôtel de ville et la tour de l’horloge donnant aussi sur une place pittoresque avec une fontaine. Il était déjà midi et nous avons décidé de nous arrêter dans un des bistrots autour. Malheureusement, le choix du bistrot, « Le Beffroi », ne fut pas le  meilleur. C’est rare que je râle sur le service dans un restaurant, mais cette fois, j’avais plusieurs raisons. Non seulement le service était lent (nous avons passé presque 2 heures et demi en attendant une salade et un plat chacun), mais ils ont aussi oubliés une partie de la commande de PP et, à la fin, ont rajouté des consommations que nous n’avions pas commandé, ajoutant ainsi une somme de presque 20 euros à la note. Malgré cette petite mésaventure, nous avons continué notre balade pour découvrir davantage de la ville. Bien sur, je n’ai pas oublié de faire emplettes de calissons d’Aix avant de partir.

Avignon

Le voyage à Avignon a eu lieu quelques jours plus tard. La ville est connue pour son Palais des Papes, son festival de théâtre et son pont au-dessus du Rhône sur lequel on danse (si l’on en croit la chanson populaire). La vielle ville est entourée de remparts sur lesquels l’on voit encore les tourelles ainsi que les portes qui gardaient autrefois l’accès à la ville. J’ai trouvé Avignon plus grand et plus cosmopolite qu’Aix. A travers la ville, on retrouve des clins d’œil au festival de théâtre annuel pendant lequel la ville entière (à défaut du monde) devient une scène.

La balade dans la vielle ville a été suivie d’une pause pour le déjeuner (cette fois sans encombres, dans « l’Hermitage », un resto sympa à la cuisine fusion à l’ombre de l’église St-Didier). Ensuite nous nous sommes rendus vers le Palais des Papes et le pont d’Avignon, lequel (j’ai découvert) à aussi un nom : Si-Bénezet. On passe de l’un à l’autre par quelques ruelles étroites remplies de magasins de souvenirs d’où les sachets de lavandes, torchons de cuisine avec des branches d’oliviers brodées, magnets, cartes et tableaux dans toutes les nuances de violet, savons et cigales en céramique pointent le bout de leurs nez. Le palais des Papes (7 en total qui ont élu résidence dans la ville entre 1309 et 13XX) est énorme et très impressionnant. Dans plusieurs pièces on retrouve des fresques colorées qui laissent imaginer sa magnificence passée.

Au retour d’Avignon nous avons décidé de délaisser l’autoroute et de passer par les routes départementales, par la Provence des fermes, vignes et petits villages, par les collines du Lubéron, où l’on peut s’arrêter pour acheter fruits, huile d’olive, fromage ou fruits vendu directement par le producteur.

Arles

Nous avons, ou plutôt, j’ai décidé de visiter Arles vers la fin des vacances. La météo prévoyait des averses (si, si, il arrive de pleuvoir en Provence !) et une baisse significatives des températures, et nous avons eu droit même à l’orage dans la nuit. C’est pourquoi nous avons soigneusement préparé l’expédition. Exit les sandales et les débardeurs et nous avons sorti les coupe-vents, les baskets et les jeans. Arles nous a rencontrés sous un ciel menaçant, qui, heureusement s’est dissipé 2-3 heures plus tard faisant place à un soleil éclatant. J’aurais du garder le débardeur.

Arles est pleine d’histoire. D’abord le Théâtre Antique et l’Amphithéâtre où 21000 personnes prenaient place pour observer les combats de gladiateurs au temps de l’empire romain, ensuite la cathédrale Saint-Trophime médiévale, le couvent et la commanderie de l’Ordre des Templiers et enfin Van Gogh qui y a passé une année de sa vie et y a peint quelques-uns de ses plus célèbres tableaux. Le long des berges du Rhône, l’on peut encore observer les restes des remparts de la ville qui ont été fortifiés plus tard par Vauban.

Arles est aussi la ville de la photographie et des antiquaires. C’est là que se trouve l’Ecole Nationale de la Photographie et tous les ans la ville accueille des rencontres internationales de photographie. Les expositions sont parsemées à travers la ville et vous pouvez en visiter quelques-unes (moyennant quelques finances) si vous en êtes lasses de vous promener dans les petites ruelles ou le long de la rivière.

Et c’était la fin des vacances. Le lendemain était consacré au repos et aux bagages et le surlendemain nous avons repris l’autoroute pour renter à la maison.

(à suivre)

Sisteron

Aix-en-Provence

Avignon

Arles

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