Tokyo – les monuments principaux
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Comment rédiger mes posts sur nos balades à Tokyo ? Devais-je les décrire par jour, par quartier ou par type de monument ? J’ai finalement choisi la dernière option : d’abord écrire quelques mots pour les monuments plus traditionnels et ensuite continuer avec les visites plus adaptées pour les geeks que nous sommes. Et laisser les photos parler d’elles-mêmes !
Le temple Senso-Ji à Asakusa
C’est peut-être un des monuments les plus connus et populaires de la capitale nippone. En effet, c’est le plus ancien temple de Tokyo (construit en 645) qui est dédié à la déesse de la miséricorde : Kannon. L’entrée du temple se fait par la porte Kamminarimon (Porte du Tonnerre) où se trouve suspendu une lanterne géante. Ensuite vous emprunterez l’allée Nakamise, avec ses échoppes de souvenirs et de street-food jusqu’à la deuxième porte d’entrée, devant le temple même où vous pourrez admirer la statue de la déesse et faire une prière ou des offrandes. Le temple est situé dans un parc, avec d’autres bâtiments (autels, temples, sanctuaires…) et un ruisseau pittoresque remplie de carpes ko. Et un peu à l’écart se trouve une allée pleine de stands de nourriture !
Comme le temple fait partie des monuments les plus connus et les plus populaires de Tokyo, attendez-vous à y voir plein de monde et ce, tout au long de la journée (bon sauf peut-être vers 3 heures du matin mais nous n’avons pas vérifié !). Le premier jour, nous sommes allées visiter ce temple vers 8h30 et il y avait déjà pas mal de visiteurs qui attendait patiemment de pouvoir se prendre en photo sous la lanterne géante de la porte Kaminarimon (tout comme nous) ! Le lendemain, comme notre hôtel était situé à 5 minutes à pied du temple, je me suis levée suffisamment tôt pour y être vers 6h45. Il y avait beaucoup moins de monde : des gens du quartier qui partaient au travail, ou promenant leur chien, quelques touristes courageux aussi. J’ai pu reprendre des photos, discuter un peu avec une jeune fille qui venait de Hong Kong et admirer tout à loisir les dessins sur les stores des boutiques fermées le long de l’allée Nakamise. J’ai même ramener le petit-déjeuner au lit à la famille (acheté à la boulangerie d’à côté).
Le temple Segaku-Ji dans le quartier de Takanawa
Connaissez-vous l’histoire des 47 ronins? Ou peut-être avez-vous vu le film éponyme avec Keanu Reeves ? J’avoue, je fais partie de la deuxième catégorie : j’ai d’abord vu le film, et, beaucoup plus tard, j’ai appris qu’il était basé sur des faits réels. C’est une histoire très typique de l’esprit japonais : honneur, loyauté et vengeance.
Nous sommes en 1701 dans le château d’Edo où le seigneur Kira Kozukenosuke insulte l’honneur du seigneur Asano Takuminokami. Ayant perdu patience, Asano attaque Kira avec son sabre et le blesse sans toutefois le tuer. Cela représente une atteinte grave au protocole qui interdit tout usage de sabre dans l’enceinte du château. Asano est alors arrêté et condamné au suicide rituel (le seppuku) le jour même, mais pas Kira, même si la loi de l’époque devait punir les deux parties. La famille Takuminokami perd sa position dans la société et ses biens sont confisqués. Les samouraïs vassaux d’Asano (47 au total) deviennent ainsi des ronins (samouraïs sans maître). Pendant presque deux ans, ils se cachent et planifient leur revanche avec leur capitaine Oishi Kuranosuke. En décembre 1702, ils arrivent à entrer sur le territoire de la résidence de Kira, le tuent et ramènent sa tête coupée sur la tombe de leur maître Asano. Enfin, ils se rendent au shôgun Tokugawa Tsunayoshi et sont condamnés à effectuer le seppuku à leur tour.
Les visiteurs sont priés, lors de leur visite sur ce site, d’acheter des bâtonnets d’encens, de les allumer et disposer quelques-unes à chaque pierre tombale, pour perpétrer le souvenir du courage et de la fidélité des 47 ronins. Des personnes vendent ces bâtonnets sur place pour une somme modique.
Le sanctuaire Meiji Jingu
Le sanctuaire shintoïste Miji Jingu est un des sanctuaires les plus populaire. Il est dédié aux esprits déifiées du premier empereur du Japon moderne : Meiji et de sa femme, l’impératrice Shokken.
Le sanctuaire se trouve en plein milieu d’un parc entouré d’arbres qui ont été offerts par les gouverneurs de toutes les régions du Japon. Vous accédez au parc par un torii (porte) haute de 11 mètres, qui vous permets de laisser derrière vous l’effervescence de la ville pour entrer dans la tranquillité de la forêt. Sur le chemin vers les bâtiments principaux du sanctuaire, vous passerez entre deux murs très intéressants : l’un constitué de tonneaux de saké, l’autre fait de tonneaux de vins offerts par la France ! Tout ces tonneaux sont offert aux sanctuaire annuellement.
La Tour Tokyo Skytree
Elle dresse ses 634 mètres pas très loin du quartier d’Asakusa, presque au bord du fleuve Sumida. La tour de transmission télévisuelle est la plus haute du Japon et comporte deux plateformes d’observation : une à 350m et l’autre à 450m, vous pourrez ainsi avoir une vue panoramique sur tout Tokyo ! Je n’avais pas prévu la visite de cette tour, mais plutôt du centre commercial à ses pieds dont le quatrième étage est un paradis pour tous les amateurs de manga et anime.
Nous avons admiré la tour de loin tous les soirs pendant une semaine (la sortie du métro pour notre hôtel offrait une vue directe et imprenable). Cette tour est illuminée le soir, et ses couleurs changeantes sont un émerveillement pour les yeux. Pas très loin de la tour, au moins, en perspective, se trouve un groupe de bâtiment assez intéressants dont le plus spectaculaire est peut-être le siège de la corporation Asahi (vous connaissez sans doute la marque de bière) : le bâtiment, constitué extérieurement de fenêtre dorée sur une très grande partie avec quelques étages à son sommet en blanc, n’est pas sans rappeler la forme et la couleur caractéristique d’une chope de bière !
Sumida Hokusai Museum…le musée dédié à Hokusai dans le quartier de Sumida
Il est fort probable que vous avez déjà vu une photo ou une reproduction de l’estampe « Le mont Fuji sous la grande vague de Kanegawa » de l’artiste japonais Katsushika Hokusai (sinon, demandez à notre ami Google). C’est peut-être la gravure la plus connue de la série « Les 36 vues du mont Fuji » de l’artiste. Hokusai est né dans le quartier de Sumida et y a passé la plupart de sa vie. C’est également ici que se trouve le musée, dédié à sa vie et à son œuvre. De plus, vous pourrez en apprendre davantage sur l’histoire et les techniques de la gravure japonaise en général. Et bien sûr, vous ne pouvez rater son œuvre majeure : « La grande vague de Kanegawa ». Il est, par contre, interdit de prendre des photographies dans le musée, je n’en présente ici qu’une seule : la façade du musée.
Le parc Shinjuku Goyen dans le quartier de Shinjuku
Un des parcs les plus connus de Tokyo a commencé son existence comme faisant partie d’un domaine féodale datant de l’époque Edo (1603-1880). Il devint ensuite un jardin botanique appartenant à la famille impériale ; puis il fut détruit pendant la seconde guerre mondiale. De nos jours, c’est un parc public dont les différentes parties représentent différentes techniques artistiques de jardinage : japonaise, anglaise ou française. Le nombre important de cerisiers dans ce parc font de lui un des endroits préférés des tokyoïtes pour le « hanami » (l’admiration des cerisiers en fleurs) au printemps.
Lors de notre séjour, les fleurs de cerisiers avaient fanés depuis longtemps, mais la floraison des azalées battait son plein et ces arbustes ajoutaient de nombreuses touches de couleurs vives dans le paysage. Vous pouvez flâner à travers des jardins ou simplement vous assoir et profiter de la vue. Et si vous êtes fan d’animes, sachez qu’une partie du film « The Garden of Words » se passe notamment dans ce parc.
Le quartier de Ginza… ou au moins quelques-unes de ses rues
J’avoue, Ginza ne faisait pas partie de nos plans de visite. Grandes rues, buildings vitrés et magasins de marque de luxe : ce n’était pas notre endroit rêvé. Voilà pourquoi nous n’y sommes passés qu’assez rapidement, sur le chemin vers le marché de poissons à Tsukiji. Côté architecture, j’ai quand même pu noter le bâtiment de la société Seiko (avec une horloge sur le haut du fronton) et le théâtre Kabuki-Za avec son look d’antan (entourés de bâtiments aux structures plus modernes) dans lequel des représentations de pièces traditionnelles (kabuki) sont encore données.
Le marché aux poissons de Tsukiji
Pendant longtemps le marché était connu surtout pour sa criée et ses enchères au thon. Cette partie du marché (appelée aussi « marché intérieur ») a été fermée en 2018 et toute l’activité a été transférée sur un autre marché : dans le quartier Toyosu. La partie « extérieure » du marché, avec les magasins de vente de produits de la mer en détail, ainsi que les nombreux restaurants y sont toujours situés. Vous allez y trouver poissons, coquillages et algues de toutes les couleurs, formes et tailles, souvent de variétés inconnues, entiers ou déjà détaillés et prêts à consommer.
Allez-y dès le matin, si vous voulez voir le marché en pleine activité, car la plupart des magasins ferment vers midi. Mais les restaurants restent ouverts, avec des longues queues devant les plus populaire. Si vous n’êtes pas d’humeur patiente, éloignez-vous des allées centrales, et passez dans le labyrinthe de ruelles adjacentes Vous y trouverez tout autant de restaurants, avec beaucoup moins de touristes et où vous pourrez manger tout aussi bien que dans les endroits conseillés par les guides touristiques.
La Tour de Tokyo
Si vous avez une impression de « déjà-vu » devant la Tour de Tokyo, ne vous inquiétez pas : c’est normal ! C’est la petite sœur de la Tour Eiffel, construite comme symbole du développement du Japon après la seconde guerre mondiale. Cette « petite sœur » est quand même 3 mètres plus haute que sa grande sœur parisienne ! Tout comme la Tour Eiffel, la Tour de Tokyo offre une vue panoramique (à 150m ou à 250m) de la ville. Nous avons préféré une balade dans le parc situé autour et admiré la tour de loin.
Tokyo Metropolitan Government Building…pour une vue d’en haut
Bon, il fallait quand même que nous envisagions de monter en haut d’un bâtiment pour avoir une autre perspective sur la ville. J’avais choisi l’observatoire (gratuit !) de l’Hôtel de Ville de la métropole de Tokyo (Tokyo Metropolitan Government Building) qui se trouve dans le quartier de Shinjuku. Toutes les directions sont bien indiquées : de la sortie du métro jusqu’à l’ascenseur rapide qui vous monte au 45e étage ! De là, vous êtes censés avoir une vue splendide sur la ville, et si la météo est clémente, même jusqu’au mont Fuji. Si la météo est clémente, j’ai dit ! Initialement, j’avais prévu cette visite le premier jour de notre arrivée, au moment de l’heure dorée pour faire de splendides photos, mais nous n’avons pas pu y aller et j’ai dû reporter cette visite. Le jour venu, il pleuvait et le ciel était bas. Pas gênant si vous êtes au sol, mais au 45ème étage, brume et humidité, on n’y voyait goutte … pas idéal pour les photos (splendides, bien sûr !). Voilà pourquoi il est très important de vérifier la météo à l’avance !
Malgré tout, non seulement il pleuvait, mais un léger vent dissipait le brouillard de temps à autre, et j’ai pu, en fin de compte, faire quelques photos (splendides ou pas). Un merci spécial à tous les guides bénévoles de l’Observatoire qui vous racontent l’histoire de la ville, du bâtiment et qui vous expliquent ce que vous êtes en train de regarder !
Le carrefour fou de Shibuya
Shibuya est LE quartier de la jeunesse, de la mode et de la culture. Il est plein de magasins, centres commerciaux, panneaux publicitaires, restaurants et boîtes de nuit. C’est l’endroit pour faire battre le cœur des personnes de moins de 35 ans. Et aussi l’endroit où se situe un carrefour gigantesque que l’on peut traverser en long, en large et même en travers ! Un carrefour qui fourmille de monde et qui se retrouve vide en un rien de temps quand le feu passe au rouge. Nous l’avons traversé quatre fois ! Si vous voulez avoir une vue plongeante sur la foule, vous pouvez monter à l’étage d’un des bâtiments entourant ce carrefour (comme le Starbucks, ou le magasin L’Occitane). Mais la vue à même en tant que piéton est spectaculaire.
Pas loin du carrefour, juste à la sortie de la gare se trouve la statue du chien Hachi(ko) qui a patiemment attendu son maître rentrer du travail pendant des années après que son maître soit décédé. La statue, est non seulement un symbole de fidélité et un monument touristique connu, mais aussi un endroit populaire pour se donner rendez-vous avec ses amis (comme la fontaine Saint-Michel à Paris). Nous ne nous sommes pas donné rendez-vous en famille là-bas, mais nous nous sommes plutôt séparés : Clochette est partie voir les magasins de vêtements et nous, avec PP, sommes allés au magasin Don Quijote Megastore où vous pouvez trouver non seulement des souvenirs divers et variés ou des friandises locales, mais aussi tout ce que vous pouvez imaginer, même des objets dont ne vous pouvez pas imaginer l’utilisation !
Et c’est ici que notre balade parmi les monuments prend fin et je vous dis à la prochaine !