Vers le Soleil Levant – I

Japon – Organisation et impressions

À quoi pensez-vous quand vous entendez le mot « Japon » ? Gratte-ciels et enseignes lumineuses ? Le carrefour fou de Shibuya ? Anime et jeux vidéo ? Femmes et hommes portant le kimono lors d’une cérémonie du thé où le moindre geste est mesuré et symbolique ? Bonsaï et ikebana ? Samouraïs au katanas tranchants ? Tradition et modernité ? Symboles incompréhensibles à la calligraphie soignée ? Jeunes filles habillées en soubrettes, aux rubans dans les cheveux et avec des voix chantantes ? Hommes en costumes jouant dans des salles d’arcades ? Temples et jardins ? Grands bols de ramen ? Tout cela en même temps ?

Pour nous, le Japon était LA destination rêvée pendant des années, longtemps planifiée et attendue. Et cette année ENFIN, nous avons pu réunir toutes les conditions nécessaires pour faire ce voyage inoubliable au pays du Soleil Levant.

J’ai entendu plusieurs fois, avant le départ, l’avertissement « de ne pas avoir de trop grosses attentes », pour ne pas être déçue une fois sur place. Et d’ailleurs, les japonais ne sont-ils pas ceux qui ont défini le « Syndrome de Paris » : l’état dépressif atteint par les voyageurs se manifestant lors d’un voyage dans la capitale française quand ils prennent conscience que la réalité ne correspond pas du tout à la ville imaginée ? J’ai promis d’écouter tous ces avertissements, et… comme je suis de nature très optimiste, je suis partie avec les attentes les plus importantes ! Le Japon les a toutes rempli et est allé même au-delà !

Voilà pourquoi il est probable que je sois un tantinet trop enthousiaste quand je raconte notre voyage, mais pour moi, c’était non-seulement un rêve devenu réalité, mais aussi une expérience inoubliable et le désir d’y retourner pour en voir plus. Certaines personnes ont, peut-être, eu ce « Syndrome de Paris » une fois au Japon, mais pas nous. Nous avons apprécié chaque instant, même quand nous cherchions pendant longtemps notre chemin dans une gare ou quand le matin je me réveillais avec les genoux grinçants.

Impressions

Ce sont mes impressions personnelles, impressions d’une touriste qui passe en coup de vent, mais qui voudrait y retourner. Je sais bien que je n’ai fait que gratter la surface et que je n’ai vu qu’une partie de la multitude des visages que ce pays peut montrer aux visiteurs.

Le Japon est silencieux : le bruit de la circulation dans la mégapole tokyoïte est moindre que celui de la circulation parisienne ! Les conversations à voix haute dans les transports (au téléphone ou pas) sont rarissimes. Même les temples religieux touristiques sont assez silencieux compte tenu du nombre de visiteurs.

Le Japon est bruyant : des haut-parleurs dans les magasins chantent les promos, les feux tricolores des passages piétons émettent des signaux sonores, les ascenseurs « parlent », les jeux-vidéos dans les salles d’arcades « parlent », les trains « parlent », même les fours micro-ondes « parlent » !

Le Japon est uniforme : les écoliers portent des uniformes, les chauffeurs de taxis sont uniformes avec leurs gants blancs et les couvertures en dentelle blanche sur les sièges, les « salary men et women » en costumes sombres et chemises blanches sont presque les mêmes.

Le Japon est divers et varié : la mode des jeunes pourrait paraître extravagante aux yeux des occidentaux, le cosplay n’est pas une curiosité rare et certains magasins dans le quartier de Harajuku proposent des vêtements d’un univers parallèle !

Le Japon est traditionnel et cérémonial : mes analyses « superficielles » des gens dans les transports me font penser que le kimono n’est pas qu’une tenue pour se prendre en photo, mais qui a sa place à part entière dans la « vraie » vie des gens. Et les moindres gestes du quotidien (comme rendre la monnaie, emballer un achat…) sont précis et élégants, venant d’une autre époque où l’on prenait son temps : j’ai réappris la patience.

Le Japon est organisé : il y a des panneaux partout, il y a des instructions pour tout, il y a des queues partout… et tout le monde observe ces règles !

Le Japon est chaotique : surtout quand vous vous retrouvez à l’heure de pointe du matin dans la foule à la plus grande gare de Tokyo (Shinjuku) et que vous devez trouver votre chemin pour aller quelques niveaux plus haut. Le plus hallucinant est que, malgré le nombre impressionnant de gens, personne ne vous rentre dedans ou essaie de vous bousculer pour passer devant vous à l’escalateur !

Le Japon est gratte-ciels et néons partout, mais le Japon c’est aussi des petites ruelles aux maisons en bois traditionnelles. Le Japon est presque monochrome dans les vêtements des gens au quotidien, mais le Japon est coloré avec sa multitude de fleurs dans les parcs et les jardins. Le Japon c’est l’art silencieux du bonsaï et ikebana, mais le Japon est aussi ces jeux-vidéo clinquants et ces mangas colorés remplissant des magasins de plusieurs étages !

Le Japon : une attention aux petits détails dans tous les aspects de la vie.

C’est le Japon que j’ai vu et ressenti.

L’organisation

Je vais mentir si je vous dis que préparer un voyage pour toute la famille à l’autre bout du monde, c’est quelque chose de rapide et facile : cela demande pas mal de lecture, fouilles sur internet et balades virtuelles sur Google Maps. Et les conseils avisés des utilisateurs d’un forum de voyages bulgare dont je fais partie.

A la fin de ce post, vous pourrez trouver un lien vers le fichier qui contient notre programme pour le voyage que vous pourrez utiliser comme base pour construire le vôtre. Ce fichier contient aussi les liens vers les sites des monuments les plus connus et les hôtels où nous sommes descendus, ainsi que certains restaurant que j’avais repérés. Je vais consacrer un post spécialement à la nourriture et les restaurants, d’ailleurs !

Pour le vol, nous sommes partis de Paris et, après une brève escale à Francfort, histoire de courir d’un avion vers l’autre, nous avons atterri à Tokyo tôt le matin (8h10) le 22 avril. Nous sommes repartis de Tokyo, à 11h35 le 08 mai, ce qui nous a permis de rester 16 jours sur place.

Nous voyagions à trois : moi et deux ados ! Une ado en âge physique et mental et un ado en âge mental seulement !

Les centres d’intérêt de notre petit groupe sont :

– amateurs de manga, anime et pop-culture en général : 2,5 personnes,

– amateurs de (retro) jeux-vidéo : 2 personnes,

– amateurs de produits de beauté asiatiques : 2 personnes (pas les mêmes personnes que celles du-dessus !),

– fashion victim et shopaholic : 1 personne,

– amateurs d’art : 1,5 personnes,

– amateurs de palais, temples et jardins : 1+ 1 par dépit (!),

– photographe-amateur, capable de prendre de poses bizarres pendant 10 minutes pour prendre une photo (pas très) correcte : 1 personne,

– amateur cuisinier semi-éclairé : 1 personne,

– amateurs de cuisine japonaise : 3 personnes avec différents niveaux d’hardiesse pour goûter des produits inconnus selon le membre de la famille.

Avec une telle homogénéité dans nos intérêts, vous pouvez imaginer que créer un programme qui plaît à tout le monde s’approchait dangereusement de l’organisation d’une visite d’état !

J’ai essayé d’y incorporer de tout : histoire, monuments, amusements selon nos centres d’intérêt, jolies vues et bonne cuisine (et d’ailleurs, nous ne sommes jamais « tomber » sur de la mauvaise cuisine !). J’ai essayé, pour chaque jour, de combiner des endroits dans le même quartier pour éviter de faire de longs trajets.

Évidemment, nous n’avons pas réussi à tout faire, ni à tout voir : il fallait laisser des choses à voir et à faire pour la prochaine fois ! Et nous avons dû renoncer à certaines visites, comme celle du Musée du Studio Ghibli près de Tokyo : les places pour cette visite sont mises en vente pour le mois suivant le 10 du mois en cours (exemple : le 10 mars pour une visite en avril) à 2h de matin (heure française bien sûr !). Quand je me suis connectée quelques heures plus tard, toutes les places pour le mois d’avril étaient vendues. Si c’est une visite qui vous tient à cœur, il faudra se lever tôt… ou se coucher tard !

Il n’y a pas besoin de tickets pour la visite de la plupart des temples, et même si l’entrée pour certains d’entre eux est payante, les billets sont vite achetés une fois sur place, même pendant la Semaine Dorée (une semaine avec plusieurs jours fériés, qui tombaient pile au moment de notre voyage). Les seuls billets que j’avais acheté à l’avance étaient pour le musée immersif TeamLab Planets à Tokyo et pour l’observatoire Umeda Sky à Osaka.

Je recommande vivement le site de l’organisation du tourisme japonaise (JNTO) et le site Japan Guide, où l’on peut trouver plein d’informations, d’adresses et même des itinéraires de visite suggérés. Ces deux sites m’ont énormément aidé lors de la planification de notre voyage.

L’hébergement

Nous sommes descendus dans les hôtels de la chaîne APA à Tokyo, Hiroshima et Yokohama. La plupart sont très bien situés et avec un très bon rapport qualité/prix. De plus, dans ces hôtels, on peut y trouver à l’étage ou à l’accueil, un distributeur de boissons chaudes ou froides, un four micro-ondes, et aussi un lave-linge (indispensable si vous voyagez pendant plus d’une semaine). Nous avons également pris le petit-déjeuner dans ces hôtels à Hiroshima et Yokohama (pas à Tokyo) et nous en étions très satisfaits. Les lits sont confortables et les produits pour le corps (shampooing, gel-douche…) sont super, ainsi que la qualité du wi-fi dans les chambres. Les chambres, par contre peuvent être déconcertantes par leur petite taille ! Vous y mettez deux personnes avec deux grosses valises, deux petites valises et deux sacs à dos… et l’espace commence à manquer.

Notre hôtel à Tokyo était situé à quelques minutes à pied d’un des plus grands points d’intérêt de la ville (le temple Senso-Ji), à côté d’une station avec deux lignes de métro dont une qui menait presque directement à l’aéroport d’Haneda où nous avons atterri. Malgré l’animation dans les artères alentour, notre hôtel était situé dans une petite rue bien tranquille, avec une superette à deux pas et avec quelques restos et cafés pas loin (un soir nous sommes même tombés sur un tournage de série ou film (?) dans un des cafés à côté).

Notre hôtel à Osaka appartenait à une autre chaîne, mais il avait également un bon rapport qualité/prix, proposait les mêmes services et le personnel était tout aussi sympathique que les hôtels de la chaîne APA. Il était situé en plein cœur de la ville, près de deux stations du métro et d’une des gares principales d’Osaka.

Pour notre séjour à Kyoto, j’ai réservé un appartement chez un particulier, car je voulais avoir un lave-linge à disposition (je n’avais pas fait attention à l’époque qu’il y en avait déjà dans les hôtels). L’appart était situé à l’étage d’une petite maison de ville dans une rue très calme. Il était fonctionnel et à la décoration plutôt traditionnelle, avec tout le confort et un super bon prix. Le seul bémol était sa situation : à une dizaine de minutes de marche de la gare ou de l’arrêt de bus et assez loin des endroits que je voulais visiter dans la ville. C’est la seule chose qui me retient de le recommander, malgré le propriétaire très gentil et accueillant.

Par contre, je peux vivement recommander les autres hébergements.

Je vais ouvrir une parenthèse ici pour vous parler des produits pour le corps dans les hôtels (d’ailleurs, il y aura beaucoup de parenthèses, soyez prévenus !). Je pense que j’avais déjà mentionné mon affection pour les produits cosmétiques asiatiques (coréens et japonais). Voilà pourquoi lors de notre voyage, j’ai voulu essayer tous les produits fournis par les hôtels (shampooing, après-shampooing, gel-douche, lait pour le corps, produits pour les mains…), je n’ai mis que mes crèmes pour le visage dans la valise. Et je n’ai pas été déçue une seule fois dans tous nos hébergements : tous les produits était doux pour la peau et au parfum subtil et j’ai pris plaisir à les utiliser. Bien sûr, pour moi cette solution était idéale car ni ma peau, ni mes cheveux nécessitent des soins particuliers. Ce serait toute une autre histoire pour les gens à la peau sensible ou à la chevelure indomptable !

Le transport

Comme nous avons pas mal bougé entre les différentes villes, nous avons utilisé l’abonnement des chemins de fer japonais pour les touristes : le JR Pass. Son prix est assez élevé (environ 330 euros par personne pour deux semaines), et une hausse drastique du prix est prévue dans les prochains mois. Voilà pourquoi, je vous recommande de vérifier sa rentabilité par rapport à votre programme de voyage. Vous pouvez trouver, sur le site dédié au JR Pass, un calculateur pour estimer sa rentabilité, mais aussi beaucoup d’informations pratiques sur les modalités de son achat, sa validité sur les différentes lignes et également des itinéraires proposés où son utilité est possible. En général, vous pouvez acheter ce Pass soit par une agence agréée (qui va vous remettre un bon avec lequel vous devez retirer le Pass en papier une fois au Japon) ou directement sur le site (et vous aurez directement le bon pour retirer le Pass en papier ensuite). J’ai préféré acheter le Pass directement sur le site, même si le prix est environ 15% plus élevé par rapport à celui avec une agence. L’avantage de l’achat en ligne est que vous avez tout de suite votre numéro du Pass avec lequel vous pouvez réserver vos places dans les shinkasen, ce que j’ai fait pour nos déplacements vers Nikko, Kyoto, Hiroshima, Osaka et Yokohama. Si vous passez par une agence, vous n’aurez votre Pass (et le numéro) qu’une fois au Japon et ne pourrez réserver vos places qu’à ce moment-là ! Comme notre voyage tombait en plein milieu de la Semaine Dorée, j’ai préféré payer plus, mais avoir la logistique réglée plutôt que de me retrouver quelque part à chercher des solutions de dernière minute, car il n’y aurait plus de places dans le train que je voulais prendre. Bien sûr, tout cet exercice est inutile si votre voyage est dans une période plus calme ou si vous restez tout le temps dans la même région.

Une fois sur place, j’ai pu récupérer les Pass physiques (papier) à la gare de Uéno, l’un des endroits à Tokyo où vous pouvez le faire. J’aurais pu faire ça à l’aéroport, mais lors de notre arrivée, la file d’attente m’a paru trop longue. Ceci dit, j’ai dû faire la queue pendant environ 45 minutes à Uéno aussi, donc, je ne sais pas quelle solution était la meilleure !

Tokyo Metro Pass : il couvre la plupart des lignes de métro que nous utilisions à Tokyo. Pour 1500 yens (10€ environ), avec ce pass vous pouvez voyager pendant 72 heures sur toutes les lignes du métro. Nous en avons acheté deux fois pendant notre semaine à Tokyo. Ce pass est rentabilisé si vous utilisez le métro plus que 3-4 fois par jour (ce qui était notre cas).

Pour le transport dans les autres villes, nous utilisions soit le JR Pass (où il était valable), ou une carte prépayée de type Pasmo. Il existe plusieurs types de cartes prépayées (généralement appelées IC card) selon la compagnie ou la région qui les délivrent. La carte Pasmo est la carte IC prépayée du métro de Tokyo, mais elle est valable pour payer tous types de trajets dans les autres villes que nous avons visitées, pour acheter des boissons aux distributeurs automatiques ou payer dans les superettes. Le seul inconvénient est qu’il faut la recharger sur des machines (dans les gares, stations de métro, superettes) avec des billets de 1000 yens. Il serait possible de recharger les cartes en utilisant une application sur téléphone, mais comme j’ai lu qu’elle ne marchait pas bien avec les cartes bancaires étrangères, je n’ai pas testé.

Enfin, je suis tombée amoureuse du transport japonais. Pour quelqu’un qui est habitué aux transports en commun de la région parisienne, c’était une joie de voir que le train prévu à 10h04 part EFFECTIVEMENT à 10h04, que les gens font patiemment la « queue » devant les portes des rames ou des bus et laissent les passagers qui descendent, sortir avant de rentrer dans le wagon !

Les menus détails de l’existence

Les toilettes : la première chose qui frappe le touriste occidental dès l’aéroport : propres, pleines de gadgets technologiques, avec de la place (avec même un rebord à l’arrière de la cuvette pour poser son sac !), et ai-je dit qu’elles sont impeccablement propres ? Et ce, quel que soit l’endroit : gares, magasins, restaurants, stations de métro, trains, parcs… Et elles sont partout. Je suis désolée de commencer par ces fonctions corporelles-là, mais ce sont des détails très importants de notre quotidien. Du coup, vous pouvez boire tout le thé, café, eau, bière ou saké que vous voulez sans vous préoccuper de leur évacuation plus tard !

L’accès à internet : pour notre famille, habituée à avoir un accès rapide et facile à internet à tout moment, la déconnexion pourrait s’apparenter au cinquième Chevalier de l’Apocalypse. De plus, comme j’ai un sens de l’orientation tellement développé qu’il me fait chercher le pôle nord vers le sud, la possibilité à tout moment de vérifier l’itinéraire suivi dans Google Maps ou toute application de transport, était vitale. Voilà pourquoi, environ une semaine avant notre départ, nous avons installé des cartes e-SIM acheté de façon virtuelle auprès de la société Ubigi avec un pack de 10 Gb de données mobiles valable pendant un mois (pour 17 euros). Une fois arrivés à destination, nous avons désactivé les appels et les données mobiles de nos cartes SIM « physiques » et nous avons activé les e-SIM. Nous avons utilisé internet plusieurs fois par jour tout le long de notre voyage et, à la fin, il nous restait encore quelques gigas de données.

Si vous n’êtes pas aussi connectés que nous, vous pouvez vous passer de cette dépense et utiliser soit des applications avec des plans de villes qui marchent offline, soit utiliser le Wi-Fi gratuit dans les cafés, hôtels ou gares si besoin.

Les supérettes de quartier (les conbini ou konbini) : elles sont ouvertes 24h/24 7 jours sur 7 et ont en trouvent presque dans chaque rue (il y en même, parfois, plusieurs par rue… au moins dans les villes que nous avons visitées). Les plus grandes chaînes sont Familiy Mart, Lawson’s et Seven/Eleven. Vous pouvez y acheter des plats préparés, chips, viennoiseries et desserts, yaourts, boissons, produits d’hygiène, chargeurs, et même des cartes à collectionner avec des héros d’anime ! Vous pouvez acheter un café préparé ou le faire sur place grâce aux machines à café disponibles, et même chauffer le plat que vous venez d’acheter dans le micro-ondes. Ces supérettes nous ont sauvés à plusieurs reprises quand nous rentrions si fatigués que nous avions juste la force de manger un dîner acheté dans un conbini, de prendre une douche et de dormir. Une des choses que l’on ne trouve que rarement dans les conbinis sont les fruits et légumes frais entiers, mais on peut en trouver sous forme de portions individuelles déjà pré-découpés (salades de fruits, salades de crudités…).

Les lavomatiques dans les hôtels : comme je l’ai déjà dit un peu plus tôt, avoir un lave-linge à disposition était absolument indispensable compte tenu de la durée de notre voyage. Une fois que j’avais réservé tous les hôtels, en regardant la liste des services proposées, j’ai remarqué la présence de lave-linge et de sèche-linge en libre-service. Il vous faut quelques pièces de 100 yens et environ une heure et demie plus tard, vous avez votre linge tout propre. Très pratique !

La gare de Kyoto

Le transport des valises entre les hôtels : c’est un service très pratique, surtout si vous passez par plusieurs villes. Il existe des compagnies de transport qui viennent chercher vos valises à l’hôtel de votre ville de départ, vous voyagez dans le train seulement avec votre sac à main et retrouvez vos valises à l’hôtel de votre ville d’arrivée. Ce service était disponible à l’accueil de tous les hôtels où nous sommes descendus et nous a coûté entre 8 et 12 euros par valise (selon la taille) à chaque trajet. A Kyoto, nous avons organisé ce transport nous-mêmes, au guichet du service de transport de la compagnie ferroviaire (se trouvant dans la gare centrale de Kyoto), et nous avons pu envoyer nos valises à Osaka pendant que nous visitions Hiroshima pendant 2 jours avec nos bagages cabine.

Les distributeurs de boissons (et de plein d’autres choses !) : vous allez les trouver partout, dès la sortie de l’avion. Le plus souvent, on y trouve des boissons chaudes et froides (thé, café, eau, bière, jus, soda…), mais on peut en trouver distribuant glaces, chips, plats préparés, cigarettes, journaux… D’après les statistiques, il a un distributeur pour 7 habitants dans l’archipel ! Ils sont très pratiques, faciles d’utilisation, rapides et on peut payer en liquide (pièces, surtout), par carte bancaire ou même avec les cartes prépayés (Suica, Pasmo, etc.…). Souvent, vous trouverez aussi des poubelles de tri à côté des distributeurs automatiques. Utile à savoir, car il n’y a pas de poubelles dans les rues et vous devez garder vos emballages vides dans votre sac jusqu’à l’hôtel le soir ! Et dans un registre complètement différent, le lait fraise des distributeurs automatiques m’a rappelé la boisson que je buvais étant enfant.

Les gares et les stations de métro : elles méritent bien un post dédié, mais je ne voudrais pas soumettre vos nerfs à rude épreuve. Il nous a fallu quelques trajets en métro pour pouvoir trouver notre chemin plus facilement. Le temps de comprendre que la station de métro tokyoïte moyenne est presque aussi grande que les grandes gares/stations parisiennes, que les sorties sont nombreuses et qu’il faut faire très attention. Une fois compris ça, on a su à peu près ce qu’il fallait faire : la même chose qu’à Paris : bien regarder à l’avance la sortie que nous devions emprunter. Et il y a plusieurs façons de faire : le plus simple, c’est de zoomer sur Google Maps : si l’agrandissement est suffisant, vous verrez le numéro de sortie qui vous intéresse (A5, B9… coulé !). Une fois sur le quai, vous n’avez plus qu’à chercher la bonne direction. L’autre moyen (plus pratique si vous cherchez un monument) : très souvent au milieu du quai se trouve un plan avec le fameux « Vous êtes ici » et les points d’intérêt dans le coin par ordre alphabétique. Il vous suffit de trouver le vôtre et de chercher le numéro de la sortie la plus proche. De plus, dans les gares les plus importantes (où passent le métro ou les trains de banlieue) des directions sur le sol sont indiquées. Les voies pour les shinkasen (les trains à grande vitesse) sont indiquées séparément. Ceci dit, nous avons quand même eu quelques pertes de chemins spectaculaires et tournages en rond dans différentes gares… avec une fin heureuse. Mais, avec le recul, ça faisait aussi partie de l’aventure. Néanmoins, je vous conseille de prévoir un peu plus de temps dans votre programme pour les correspondances et les sorties de gares.

Les distances : quand on vous dit qu’elles sont énormes, croyez-le sur parole ! Le premier jour j’imaginais naïvement qu’il allait nous prendre un petit quart d’heure pour couvrir la distance de deux stations de métro, comme à Paris, quoi. Ça nous a pris 30 minutes (sans compter le temps de regarder, prendre des photos et de s’extasier devant le simple fait que nous marchions dans les rues de Tokyo). Nous n’avons plus répété cette erreur ! Quelques jours plus tard, par pure curiosité, nous avons regardé la taille de la mégapole de Tokyo : les 23 quartiers de la capitales nippone sont environs 20 fois plus grandes que les 20 arrondissements du Paris intra-muros. Donc, munissez-vous de chaussures confortables et de pansements.

Et bon voyage !

(Sans oublier le grand merci à PP qui a gentiment revu et corrigé tous les textes en français!)

2 commentaires

  1. Merci beaucoup, Mira! Merci d’avoir partager ton programme et ton expérience japonais avec nous! C’est excellent !!!